Malgré le lancement officiel de la rentrée scolaire 2023-2024 par le ministre national de l’enseignement primaire, secondaire et Technique (EPST) ce lundi 04 septembre, la Fédération Nationale des Enseignants et éducateurs sociaux du Congo (FENECO/UNTC) maintient sa décision de grève sèche. Elle appelle, a cette occasion , tous les enseignants à emboîter le pas.
Dans une déclaration faite par Augustin Tumba Nzuji, secrétaire général de la FENECO/UNTC, ce syndicat des enseignants et membre composant de l’Union Nationale des Travailleurs du Congo (UNTC) est en désaccord avec le ministère de l’EPST, Tony Mwana, et appelle les enseignants à une grève sèche. Cette déclaration est faite suite au manque de volonté par le gouvernement congolais, de paiement du deuxième et troisième palier qui a été signé lors de l’accord de Bibwa et qui devaient être payé depuis l’année 2020.
Pour ce syndicat, devant toutes les promesses infructueuses et la détérioration de la condition enseignante, il lance le mot d’ordre de la grève qui commence ce 04 septembre 2023.
“Devant le refus du gouvernement de repondre favorablement à notre préavis de grève, après avoir passé à peigne fin l’accord de Bibwa et les autres qui complètent, nous avons constaté que toutes ces négociations de mauvaise qualité qui se sont suivies nous ont écartés totalement de la philosophie de l’accord mère de Bibwa et qu’à ce jour, l’enseignant craie en main, l’inspecteur de l’enseignement, le conseiller d’orientation et professionnelle ainsi que certains administratifs clochardisé, leur situation n’a pas évolué ni avec l’augmentation du budget national, ni avec la gratuité de l’enseignement, encore moins avec le cours de change sur le marché», déclare Augustin Tumba Nzuji.
Et d’ajouter : «Devant toutes ces promesses infructueuses et détérioration de la condition enseignante, la FENECO/UNTC, syndicat majoritairement élu, non corrompu, lance le mot d’ordre de la grève qui commence dès ce lundi 04 septembre 2023. Par conséquent, malgré la répression et la terreur qui règnent dans le sous-secteur, la grève étant légale, tout le personnel de l’EPST, doit se reconnaître dans ce mot d’ordre le service ce lundi jusqu’à la décantation de la situation. Et, aux parents de garder les enfants à la maison jusqu’à nouvel ordre. Personne ne peut nous envoyer bredouille en cette année électorale car, notre voix est prépondérante et compte beaucoup, qu’on se le dise», conclut-il.
Rappelons qu’avant le lancement de son mot d’ordre à la grève, la FENECO/UNTC avait donné par écrit, un préavis aux autorités de l’EPST afin de rencontrer les professionnels de la craie, pour trouver une solution idoine à ce maux qui ronge le sous-secteur.
Blaise Pascal Bonduku