21 stagiaires africains venus des 6 pays membres de la Communauté économique des États d’Afrique Centrale (CEEAC) du Centre régional de la sécurité maritime de l’Afrique centrale (CRESMAC) ont bénéficié de l’expertise de l’Institut de Sécurité Maritime Interrégional (ISMI) du 6 au 15 juin dernier sur le thème : « Traitement de l’information maritime et à la conduite des opérations de police en mer », dans la ville de Pointe-Noire en République du Congo.
Contribuer au renforcement des capacités des États membres de la CEEAC, en matière d’Action de l’État en Mer (AEM) d’une part ; développer les opérations de surveillance maritime dans un cadre de mutualisation des moyens des administrations d’autre part, telles sont les motivations de cette formation dont la cérémonie d’ouverture a connu la participation de plusieurs officiels.
Dans son mot d’ouverture, Aké Lazare ABE, directeur de l’ISMI a salué le pays hôte qui a permis la tenue de cette session dont la finalité est de former des ressources humaines de qualité afin de bâtir une économie maritime régionale sécurisée, sûre et durable.
“Je garde le ferme espoir que cette session de formation débouchera sur des résultats pertinents, en termes de renforcement des capacités, au bénéfice des Etats de la zone CEEAC et des structures de l’architecture de sécurité de Yaoundé, notamment le Centre régional de la sécurité maritime de l’Afrique centrale (CRESMAC) et la Zone D. Je m’en réjouis très sincèrement et voudrais saisir l’occasion pour remercier toutes les personnalités qui ont apporté un appui considérable pour l’organisation de cette formation”, a-t-il laissé entendre.
À son tour, l’administrateur en chef des Affaires maritimes, le Colonel Hervé Moussaron, Chef du projet de Coopération Française à l’ISMI, s’est plutôt réjoui du caractère inédit de cette formation.

“C’est une première pour nous. L’ISMI n’avait encore jamais délocalisé de formation au Congo. Si ce stage est bien une initiative de l’ISMI, organisé et financé par la Coopération française avec le soutien du projet GoGIN, il n’aurait jamais vu le jour sans le soutien actif du SEPCIM de la République du Congo. Je tiens donc à lui renouveler au nom de la Coopération Française, mais aussi de tous les stagiaires ressortissants de la CEEAC qui vont bénéficier de ce stage, tous nos remerciements pour son accueil et son implication. L’excellence de cet accueil et le haut rang de l’Autorité qui nous le prodigue témoignent en outre de la place éminente qu’occupe l’Action de l’Etat en Mer au Congo”, a-t-il souligné.
Poursuivant son propos, Hervé Moussaron a rappelé les deux grands axes de ce stage qui sont le partage de l’information et la conduite des opérations. Il a, pour finir, rappelé aux participants que ce stage n’est pas qu’une formation, mais également une opportunité pour créer des liens entre acteurs opérationnels, car les problématiques sont généralement les mêmes entre plusieurs pays.
Pour sa part, Sosthène Loulla Mabicka, directeur du Centre Régional de Sécurité Maritime de l’Afrique Centrale (CRESMAC), a tenu à fixer l’opinion sur l’objectivité de ces assises et à préciser les attentes de ce stage.
“Le thème « traitement de l’information maritime et la conduite des opérations de police en mer dans le cadre de l’Action de l’État en Mer », synthétise pleinement le rôle et les missions des différents centres voués à la sécurité et sûreté maritimes en zone CEEAC tant au niveau stratégique, opératif, opérationnel que tactique ; c’est ainsi que le CRESMAC, les CMC et les Centres AEM des États ont répondu favorablement à l’invitation”, a-t-il précisé.
Il n’a pas manqué de remercier les différents partenaires qui accompagnent la CEEAC à travers le CRESMAC dans la protection des intérêts dans l’espace maritime régional notamment l’Union Européenne, la France, Expertise France, l’ISMI et bien d’autres, dans cette entreprise de solidification d’un cadre cohérent d’intervention en matière de sécurité et sûreté maritime.
Il sied de noter que le CRESMAC, l’organe stratégique, qui est rattaché au Secrétaire Général de la CEEAC (Commission de la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale) en matière de l’Action en Mer des États membres, demeure aux côtés des gouvernements et en synergie avec les partenaires pour l’atteinte des objectifs communs.
Ce stage a connu la participation des garde-côtes, des acteurs de la surveillance côtière ou portuaire et les institutions judiciaires en provenance de 6 pays de la CEEAC, disposant d’une frontière maritime et des principaux acteurs de l’architecture de Yaoundé dans la sous-région.
Raphaël Mansangu